Aujourd’hui, nous vous proposons un article partagé par ElcoFrance, expert en assurances depuis 1975, tout particulièrement dans les Assurances pour les Pros du BTP.
Le thème du jour est le label RGE Qualibat et le renforcement de la sélection des entreprises par l’Etat pour obtenir la certification.
Petit rappel : qu’est-ce le label Qualibat “RGE” ?
La certification QUALIBAT est un label qui a pour mission de mettre en avant la fiabilité des entreprises du secteur du Bâtiment et de la Construction. L’organisme délivre des certifications et qualifications qui valorisent les entreprises faisant preuve de savoir-faire dans leur métier.
Si vous souhaitez avoir plus d’infos sur cette certification et comment l’obtenir, vous pouvez lire notre article complet sur la certification Qualibat : comment l’obtenir ?
Label Qualibat RGE : Accès et contrôles renforcés
Depuis quelque temps, les pouvoirs publics ont décidé de renforcer l’accès et les contrôles des entreprises qui possèdent la certification Qualibat. En effet, Alain Maugard, président de Qualibat, a expliqué que la qualification des entreprises serait bien plus exigeante à partir de maintenant. La raison de cela est simple : on a pu observer de nombreux cas de fraudes et de travaux mal réalisés, ce qui, bien évidemment, entache fortement ce label qui est censé être symbole de savoir-faire et de qualité.
Comment cela se traduit-il concrètement ?
1. Augmentation Du Nombre de Domaines
En effet, pour assurer un véritable savoir-faire, la certification Qualibat demandait – aux entreprises qui souhaitent obtenir le label – de sélectionner un domaine d’activité précis. Avant, ils étaient au nombre de 12 et sont passés à 19. Le but de cela est d’instaurer une plus forte surveillance des différentes activités du secteur du BTP.
Maintenant, par exemple, les domaines “isolation thermique par l’extérieur” et “isolation thermique l’intérieur” sont dissociés. Cela permet donc à la commission de Qualibat de pouvoir mieux vérifier chaque point et assurer un meilleur savoir-faire de chaque entreprise qui obtiendra le label.
Si vous souhaitez être qualifié sur plusieurs domaines, il vous suffit de faire différentes demandes à la commission (plus d’infos juste ici).
2. Vérification du mérite
Le label compte vérifier que les entreprises possédant la certification Qualibat la méritent bel et bien. Pour se faire, les contrôles – qui étaient déjà réguliers – seront renforcés.
Toutes les entreprises RGE où les retours sont négatifs vont recevoir la visite de l’organisme Qualibat. En effet, ce dernier a le droit de faire le nombre d’audits nécessaires pour indiquer si oui ou non l’entreprise en question à le droit de garder la certification.
En cas de problèmes et non-respect des termes du label, l’organisme peut suspendre la certification jusqu’à ce que l’entreprise concernée règle les points nécessaires et remplisse de nouveaux les conditions.
3. Précision des grilles d'évaluation
Avec l’arrivée des nouveaux domaines apparaissent également les nouveaux points de contrôle. Les grilles d’évaluation sont plus précises qu’avant, afin d’affiner et améliorer l’entrée de nouvelles entreprises dans chaque domaine.
A noter que désormais 6 domaines sont considérés comme “critiques”, soit plus exposés à des risques de fraudes. Le nombre d’audits sera alors doublé pour assurer une qualité optimale des entreprises possédant la certification Qualibat. On y retrouve, par exemple, l’isolation des combles ou encore les pompes à chaleur.
Le label RGE au “coup par coup”
En France, il y a plus de 500 000 entreprises qui font partie du secteur du BTP mais seulement 50 000 qui possèdent le label RGE. Ce nombre n’est pas dû que parce que les entreprises ne remplissent pas les conditions nécessaires mais aussi car beaucoup de chefs d’entreprise trouvent que le dispositif est trop lourd pour finalement peu de parts de marché supplémentaires.
Pour permettre à plus d’entreprises d’obtenir ce label, l’organisme a mis en place le RGE “chantier par chantier”. Concrètement, cela signifie qu’une entreprise du BTP peut postuler à un chantier sans pour autant avoir le label RGE mais uniquement en se basant sur son expertise sur les travaux à effectuer. Une fois le chantier fini – avec un constat que les travaux ont bien été faits en respectant les normes -, le particulier pourra bénéficier de “Ma prime rénov’” et l’entreprise, quant à elle, sera payée. Au bout de trois chantiers effectués et validés, l’entreprise aura alors plus facilement accès à la certification RGE.
Pour avoir plus d’informations sur ce sujet, vous pouvez lire l’interview de Alain Griset, ministre des PME.